🛡️ Les Chevaliers de l'Arquebuse

Abritant au XVIIIe siècle le siège de la société des Chevaliers de l’arquebuse, cet édifice témoigne d'une riche histoire. Cette ancienne milice communale était chargée, jusqu’à la conquête française (1674), de défendre la cité. Ses membres, choisis parmi l’élite aristocratique et bourgeoise, jouissaient de privilèges et d’un prestige lié à leur fonction militaire.

Le prestige des Arquebusiers était le reflet du pouvoir local avant l'intégration à la couronne française, assurant à la fois la sécurité et une place dans l'élite sociale.

🏹 Pratiques et Fastes au Pasquier

La société s’installa au Pasquier à partir de 1679. Les tireurs s’entraînaient au maniement de l’arquebuse — une arme à feu portative inventée au XVe siècle — dans les allées du parc situé à l’arrière du bâtiment, lequel fut élevé en 1703.

Même si l’influence de la compagnie s’amenuisa avec le temps, elle garda néanmoins un rôle d’apparat essentiel. Ce rôle était attesté par l’uniforme rouge chamarré qu’arboraient ses membres lors des processions religieuses et autres cérémonies publiques.

• Entraînement au maniement de l'arquebuse.
• Port de l'uniforme rouge chamarré pour les processions.
• Siège établi au Pasquier dès 1679.

🇫🇷 De la Révolution à l'Action Sociale

La Révolution Française mit définitivement fin à l’existence des sociétés d’armes traditionnelles. Suite à cette dissolution, le site fut affecté à de nouvelles fonctions plus civiles, accueillant notamment des banquets et des fêtes populaires, reflétant l'esprit de la nouvelle République.

Le Pavillon, passant de forteresse militaire symbolique à lieu de rassemblement civique, a toujours été un miroir des évolutions sociétales et politiques locales.

Un changement encore plus profond intervint en 1908, lorsque le pavillon fut transformé en Bourse du travail. Ce changement s'inscrivait dans un contexte de revendications ouvrières et de montée du radical-socialisme dans la région.

🛠️ Un Centre d'Éducation Populaire

Comme Bourse du travail, le Pavillon n'était pas seulement un espace de réunion pour les syndicats. Il devint également un centre d’entraide vital et un lieu d’éducation populaire essentiel pour les salariés, un rôle qu'il assuma jusqu’aux années 1920.