La Grande fontaine
Cette fontaine aussi connue sous le nom de “fontaine des Lépreux” est mentionnée dès 1274. Pour certains historiens elle semblerait abusivement appelée « Fontaine aux Lépreux », puisque ces derniers n’étaient pas autorisés à pénétrer dans la ville, ils demeuraient en effet très à l’écart, à la Maladrerie située de l’autre côté du Doubs.
Cette source est une résurgence vauclusienne : ruisselant depuis le Mont-Roland situé au Nord de Dole, l’eau qui l’alimente a traversé les couches calcaires du sous-sol pour rejaillir au bas de la ville. Située au-dessous des rues Prélot et Pasteur, elle apparaît au fond d’un gouffre, et est en partie protégée par l’arche de l’ancien pont. Le site a été aménagé en lavoir au XVIIIe siècle.
Au bout de la promenade du canal et à droite du grand moulin, s’ouvre le passage menant à la Grande Fontaine, on a l’impression d’y remonter le temps.
Cet endroit insolite a fortement inspiré Marcel Aymé pour son roman Le Moulin de la Sourdine.
Un lieu improbable où l’on découvre un bassin-lavoir rectangulaire avec une alimentation d’eau sortant des roches à gauche et s’évacuant vers la droite.
Des caillebotis et des passages surélevés permettent d’éviter de se mouiller les pieds lors de votre visite.
Vous pouvez ressortir de l’autre côté dans la rue Pasteur par le passage Rainaud III, pour apprécier le charme de la place Prélot qui porte bien son nom (« près de l’eau ») et jeter un dernier regard sur ce puits de lumière au-dessus de cette étrange cavité.