La Porte d'Arans

Cette porte fortifiée, érigée en 1551, est l’une des quatre entrées que compte la ville avant la conquête française(1674). Elle fait partie de l’enceinte bastionnée conçue par l’ingénieur militaire Ambroise Precipiano à partir de 1541.

L’empereur Charles Quint, soucieux de préserver le comté de Bourgogne des attaques du proche voisin français, confie à cet expert génois la fortification de sa capitale comtoise, dont les murailles médiévales ne sont plus en mesure d’assurer la protection face aux avancées technologiques de l’artillerie.

La porte monumentale, élevée en pierre calcaire taillée en bossage rustique, disposait d’une herse attestée par des rainures encore visibles, de vantaux cloutés et, sur sa face externe, d’un pont-levis joignant un pont dormant qui enjambait un large fossé. Elle était ornée de l’emblème de Charles Quint : deux colonne d’Hercule encadrant la devise “Plus oultre”.

Bien que renforcée par une demi-lune -ouvrage situé en avancée- la porte subit de nombreux dégâts en 1668, au cours de la première tentative de conquête par Louis XIV.

Réparée à la hâte avant l’année1674, qui voit le roi de France s’emparer de la province, la porte est épargnée lors du démantèlement de l’enceinte ordonnée par Vauban en 1688.

Elle débouche aujourd’hui sur l’ancienne place d’armes, élevée au centre du quartier militaire qui se déploie au XVIIIe siècle sur les anciens glacis.

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