La Courtine d'Arans

Elément de la fortification du XVIe siècle, ce pan de mur aujourd’hui isolé reliait le bastion de l’arsenal à celui du vieux château, élevé sur les reste de la forteresse bâtie au XIIe siècle par l’empereur Frédéric Barberousse.

Epargné par Vauban en 1688 lors du démantèlement des remparts consécutif à la conquête française, le bâtiment fournit une précieuse indication sur la hauteur de l’enceinte dont Charles Quint dote la ville entre 1541 et 1565.

La courtine est constituée de deux murs épais distants de huit mètres environ. Chacun présente un parement en bossage rustique, soulignant sa fonction militaire, par l’impression de robustesse qui s’en dégage.

La face externe du bâtiment, masquée par des constructions postérieures, est percée d’ouvertures permettant le tir au canon et à l’arquebuse en direction de l’ennemi.

L’intérieur, occupé sur deux niveaux par des casemates destinées à abriter la troupe ou du matériel, est couronné d’un baste comble, bordé du côté de la ville par un chemin de ronde couvert.

Vers 1960, la destruction d’habitations insalubres permet de dégager la courtine, révélant dans sa partie supérieure l’inscription latine A.PRECIPIANUS MANDATO CONDEB. : “A[mbroise] Precipiano a construit [cette fortification] sur ordre de [l’empereur] “. Par cette formule singulière, l’auteur semble avoir apposé ici sa signature en 1554,date de l’achèvement des travaux.

Translate »