Eglise Saint-Jean L'évangéliste

Elément principal d’un ensemble paroissial comprenant à l’origine un cinéma, un presbytère, des salles de réunion et un foyer de jeunes travailleurs, l’église marque, en marge du centre-ville, une étape importante du développement urbain.

Ce vaste vaisseau de béton, de bois et de verre fut élaboré de 1960 à 1964, dans un contexte favorable de vitalité économique et démographique et sur fond de renouveau de l’Eglise catholique.

L’audace de sa conception, l’originalité des procédés techniques mis en œuvre, mais aussi l’implication de la population autour du programme dressé par le père Jean Dole (1917-2015), traduisent bien l’esprit du concile Vatican II, qui se déroule à la même époque : ouverture au monde moderne et rapports nouveaux au sein de la société.

Ainsi, l’architecte Anton Korady imagine-t-il un espace unique et largement éclairé, où les conditions d’écoute et de visibilité sont excellentes et où chaque détail est porteur de sens.

L’absence de murs, rendue possible par la puissance de l’arc en béton armé qui soutient tout l’édifice, a permis à l’artiste Maurice Calka (1921-1999), premier grand Prix de Rome de sculpture, de donner sa lecture de l’Apocalypse de saint Jean, au travers de grilles en acier qui, par un jeu d’ombres et de lumière expressif, viennent renforcer le caractère dynamique et spirituel de l’architecture.

L’église a reçu en 2004 le label Patrimoine du XXe siècle.

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